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«Vers l’infini et plus loin encore!»

Dans une équipe de travail, on a parfois le sentiment qu’il existe une dichotomie irréconciliable entre le gestionnaire de projet et l’équipe de création (ou les «créatifs»). Pourtant, dans le cadre de projets de communication, l’expertise de chacun, partagée et mise à profit dans un climat d’ouverture, de confiance et de respect, pourra contribuer de manière significative à la réussite du mandat à réaliser. Un effort commun pour une victoire conjointe (au bénéfice du client, bien évidemment!) qui ira au-delà des normes et conventions, tout en visant juste.

Appelés à collaborer pour la production de livrables qui non seulement se démarqueront par leur originalité, mais dont l’unicité mûrement réfléchie devra permettre l’atteindre les objectifs visés par le client, gestionnaires et créatifs doivent donc apprendre à se comprendre. Les «trips créatifs» sans fondement et les «power trips» du businessman sont à proscrire, et voués à l’échec.

Mais comment faire en sorte que ces deux mondes qui semblent parfois situés à des années lumières l’un de l’autre puissent se rencontrer? Bien entendu, on aura souvent vu les stéréotypes du créateur éparpillé non ponctuel pour qui un chaos inspirant est intimement lié à l’émergence naturelle d’idées nouvelles, et celui du chargé de projet aussi précis qu’un horloger et si rigoureux qu’il classe ses chaussettes par ordre de couleur dans un semainier.

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Pourtant, ces deux « espèces » ont besoin l’une de l’autre dans tout projet de communication. Ainsi, comment faire en sorte que la création s’épanouisse pleinement dans un écosystème harmonieux sans pour autant perdre de vue les balises inévitables qui définissent le projet?

Comme le souligne Shanie Poliquin de l’agence CART1ER dans une capsule Infopresse, le travail du directeur de comptes ou du chargé de projet est un peu comme celui du chef d’orchestre. Toutefois, rappelons que si son rôle premier est de structurer le travail à réaliser auprès de tous les intervenants et en regard des paramètres budgétaires et temporels, il doit à tout prix s’abstenir de prendre toute la place, de faire la sourde oreille et d’imposer une vision hermétique à l’équipe qu’il supervise.

La microgestion n’est certes pas l’avenue à privilégier. Et le contrôle absolu de tous les paramètres ne donnera pas nécessairement un résultat aussi «out of the box» que souhaité : à force de trop mettre son nez partout, le gestionnaire impose des limites qui font suffoquer le projet.

Comme l’écrit Victor Lipman dans un billet pour le Forbes, tout gestionnaire ne doit pas faire uniquement confiance à ses propres goûts, instincts ou rêves. Pour favoriser la création, il faut être en mesure d’installer un environnement motivant qui y sera propice . Un environnement qui, dans le cadre d’un projet donné, encouragera une création en parfaite symbiose avec les objectifs stratégiques identifiés et avec le contexte dans lequel ledit projet sera déployé. La vision du gestionnaire doit donc être fédératrice, encourageant le partage d’idées sans mettre de pression inutile. Oui, il faut que le projet se concrétise. Mais il faut faire en sorte que les conditions dans lesquelles germera la semence créatrice en rendent possible la floraison. L’équation est simple.

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Une gestion ouverte et un breffage clair et précis fourni aux créateurs leur permettront de trouver la meilleure avenue à emprunter. Une avenue réfléchie, surprenante et au potentiel riche qui pourra conduire le projet (comme disait l’autre) « vers l’infini et plus loin encore! »

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